Ces infections vaginales sont-elles toutes synonymes d’infidélité ? Les Réponses…
Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont des maladies généralement provoquées par des microbes, des virus, des bactéries ou des champignons, qui peuvent se transmettre au cours des rapports sexuels.
Il existe également d’autres voies de transmission (échanges sanguins par le biais d’une aiguille souillée, par exemple).
Comment savoir si on est porteuse d’une Infection Sexuellement Transmissible (IST) ou face à une simple infection vaginale ? Les symptômes sont-ils spécifiques ? A quoi se reconnaissent-ils ? Si pour certaines, il existe un doute, seuls des examens détermineront la nature de l’infection pour mettre en place un traitement efficace.
Ces infections sont-elles toutes synonymes d’infidélité ? Réponses.
L’examen gynécologique périodique peut être l’occasion de la découverte d’une infection vaginale ou IST. L’infection est parfois silencieuse et ne donne lieu qu’à très peu de signes. En revanche des démangeaisons, brûlures, pertes blanchâtres… peuvent alerter et conduire une femme à consulter. Mais alors comment différencier une infection vaginale d’une infection sexuellement transmissible ou IST, car certaines laissent encore planer un doute.
Sont-elles ou non des IST ?
La question de la confiance dans le partenaire est souvent abordée dans les cabinets de gynécologie, semant le trouble dans les esprits de certaines femmes.
Seuls les résultats d’examens demandés par le gynécologue détermineront la nature de l’infection et pourront ou non rassurer sur ces doutes.
Il faut donc être très nuancé dans les certitudes quant au mode de contamination. La fidélité est normalement un moyen simple pour limiter le risque, mais cette fidélité a des limites puisqu’elle est liée à la confiance réciproque des deux partenaires. Le préservatif restera le seul rempart efficace, lorsque la relation en est encore à ses débuts.
IST ou infections vaginales ?
La mycose vaginale ou candidose vaginale est une affection causée par la prolifération de champignons appelés Candida Albicans (petits parasites de la muqueuse vaginale qui vivent en harmonie avec le milieu vaginal) et représente l’infection vaginale la plus rencontrée chez la femme puisque 75 % des femmes la connaîtront au cours de leur vie.
Il est parfois possible qu’il n’y ait aucune manifestation de la mycose. L’infection peut en revanche créer des démangeaisons au niveau des petites ou grandes lèvres, de la vulve, des pertes blanches très compactes, ainsi que des rougeurs et des petits boutons qui sont caractéristiques de cette mycose. Elle peut réapparaître plusieurs fois au fil des années, sans être pour autant dangereuse. Elle se traite facilement par des antifongiques locaux : le plus souvent ovules vaginales et crèmes. Ne vous inquiétez pas, la mycose n’est pas une IST.
La vaginose bactérienne ou Gardnerella vaginalis
C’est un déséquilibre de la flore microbienne du vagin caractérisé par la disparition des lactobacilles et une prolifération de bactéries tels que le Gardnerella vaginalis. Cette prolifération témoigne plutôt d’un déséquilibre de la flore vaginale avec disparition de l’effet protecteur du bacille de Döderlein. Elle n’est pas considérée comme une IST et ne se transmet pas pendant les rapports sexuels. Mais elle est plus fréquente chez les femmes qui sont sexuellement actives et peut augmenter le risque de contracter d’autres infections sexuellement transmissibles si elle n’est pas traitée.
Cette infection n’est en général pas grave mais peut donner des brûlures vaginales car la prolifération perturbe l’équilibre naturel du vagin. Cette vaginose peut aussi entraîner une odeur désagréable (de type « poisson avarié », notamment au contact du sperme) et une augmentation des pertes vaginales. Un traitement est alors nécessaire.
On ne sait pas très bien pourquoi ces bactéries commencent à se multiplier en provoquant ce changement. Certains facteurs favorisent l’infection : il est possible que les rapports sexuels l’aggravent à cause de l’effet du sperme sur les bactéries se trouvant dans le vagin. Les douches vaginales, l’emploi de produits d’hygiène féminine agressifs peuvent aussi la provoquer.
Il existe des traitements efficaces si elle est traitée au cours des premiers stades de l’infection. En revanche, des complications peuvent survenir si elle n’est pas traitée, comme des risques de contracter d’autres IST ou des complications pendant la grossesse.
Mycoplasme (Ureaplasma urealyticum et Mycoplasma hominis)
C’est une infection bactérienne qui touche 70 % des femmes et des hommes et bien qu’elle puisse être transmise lors d’un rapport sexuel, elle n’est pas une IST dans la majeure partie des cas.
Des bactéries se développent dans le vagin en cas de déséquilibre de la flore, mais ce ne sont pas les rapports qui sont responsables de la présence des mycoplasmes. Dans un petit nombre de cas, ils peuvent atteindre le conjoint mais le traitement systématique du partenaire masculin d’une femme atteinte de mycosplasmes ne sert à rien. On peut parfois proposer un examen d’urines avec recherche de mycoplasmes et on ne traitera que si le résultat est positif.
Cependant, lorsque le type de mycoplasmes est le Mycoplasma genitalium, il s’agit d’une IST. L’infection est très contagieuse et peut aussi être répandue par le sang, la salive ou l’air. Le plupart des personnes infectées par cette bactérie ne présentent et ne remarquent aucun symptôme. Non traitées, elles peuvent conduire à une inflammation du col de l’utérus chez la femme et à l’infertilité pour les deux sexes.
Les maladies à transmission sexuelle
Depuis plusieurs années, on constate une recrudescence de certaines infections sexuellement transmises, les MST ou IST. Syphilis, chlamydia, condylome… font à nouveau parler d’eux. Pourtant elles ne sont pas une fatalité, elles se dépistent et se traitent assez facilement. Mais non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications.
Leur lien avec la sexualité fait qu’il est souvent difficile d’en parler et d’aller consulter un médecin. Il existe des gestes simples pour les éviter et stopper leur transmission. Le meilleur moyen de se protéger de ces IST reste le préservatif masculin ou féminin.
L’entretien avec une patiente qui n’imagine pas être porteuse d’une IST est parfois difficile et délicat surtout lorsqu’il faut annoncer à cette femme qui vit en couple et qui n’a eu aucune relation extra-conjugale, l’infidélité potentielle de l’autre. Il est important de ne pas incriminer son infection à l’autre, il vaut mieux en discuter calmement car il existe aussi des cas d’IST qui se déclarent longtemps après la contamination, des infections récidivantes ou pour certaines, des séquelles évolutives !
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